Le territoire belge – Flandre, Namurois, pays de Liège et Luxembourg – est intimement lié à l’histoire de la pomme de terre dès le XVIe siècle (cf. Nicole Hanot, La Belgique dans l'histoire de la pomme de terre, 2014).
Les recherches historiques réalisées à ce jour ne permettent cependant pas de déterminer quel fut précisément l'inventeur de la frite, même si la légende affirme – sur base de la révélation d'un manuscrit du XVIIIe s. par Jo Gérard et Christian Souris, (La frite belge est mal partie, 1985) – qu'elle fut créée à Namur au XVIIe s.
Il est attesté cependant (cf. Pierre Leclercq, La véritable histoire de la pomme de terre frite, 2010) que la vente de frites en fritkot ambulant a commencé à la foire de Liège, très probablement en 1838, avec Frédéric Krieger, surnommé M. Fritz. La famille Krieger, par ses participations constantes aux foires et kermesses, popularisa la frite tant en Wallonie qu'en Flandre et son succès suscita très rapidement l'apparition de concurrents frituristes.
La démocratisation de l'huile permit ensuite de préparer les frites à la maison dès avant 1861 (cf. le belge d'ascendance virelloise P.-E. Cauderlier, L'Économie culinaire, 1861) sans pour autant diminuer l'attraction du fritkot belge qui s'est exporté dans diverses expositions universelles, de 1911 (Roubaix) à 2015 (Milan).
La pratique belge de la double cuisson de la frite est née de la friterie ambulante car la cuisine de rue ne permet pas de faire attendre le client les 12 minutes (cf. Gouffé, Le Livre de cuisine, 1867) qu'exige le croustillant du mets. Typique dans la culture fritkot belge, elle fut enseignée dans les écoles belges dès le début du XXe siècle (cf. Louisa Mathieu, Traité d'Économie domestique, Desoer, Liège, 15 éditions entre 1905 et 1943). Avec l’Economie culinaire, ouvrage de l’écrivain culinaire belge Pierre-Edouard Cauderlier les bâtonnets apparaissent dans les réceptaires. Dès 1890, la frite a été associée aux Belges (cf. Alfred Choubrac, affiche Soupers (sic) belge) qui sont devenus pour le monde entier des « mangeurs de frites » (cf. Étienne Schweisguth, Racisme et système de valeurs, 1992; Jean-Baptiste Légal et Sylvain Delouvée, Stéréotypes, préjugés et discriminations, 2008).
Il faut noter combien la réputation internationale de la frite belge est liée à un mode de double cuisson typique du fritkot
Finalement, comme l’a écrit Stéphane Spoiden, directeur de l'International Studies and Global Cultures à l'Université de Michigan-Dearborn, en 2001 (cf. Lawrence R. Schehr and Allen S. Weiss, French Food. On the table, On the Page, and in French Culture, 2001).: "But what makes fried potatoes authentically Belgian and correctly fried lies in the method of cooking them as it has been done in every Belgian home since the nineteenth century, and at the famous fritures-frituur (or friteries), the roadside and street-corner stands where heavily-salted Belgian fries can be bought wrapped in a paper cone, usually accompanied by mustard, mayonnaise, or any of the popular local condiments. "
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